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 [Redbridge] Et le manège tourne, tourne, tourne... [PV Jude]

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HIDDEN SHADOWS
Grace J. Mc Kallow
Grace J. Mc KallowMEMBRE ↯ FANTÔME.

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MessageSujet: [Redbridge] Et le manège tourne, tourne, tourne... [PV Jude]   [Redbridge] Et le manège tourne, tourne, tourne... [PV Jude] EmptyMer 18 Sep - 17:15




Dans le tréfonds de ses souvenirs




Thème

Le mois de septembre toucherait prochainement à son terme, et elle n'en savait rien. Ayant pour seul repère l'heure immobile affichée sur l'écran de son vieux téléphone, Grace ignorait le temps qui s'écoulait, n'avait plus conscience de l'évolution du monde depuis plus de quarante ans, se contentait de marcher, de courir incessamment sur les quais, à la recherche de cette chose qui se dissimulait de ses yeux marron, éternellement en quête.

La fillette errait à présent dans les sombres recoins d'une ville dont le nom ne lui revenait plus. Le cou enserré d'une écharpe dont la chaleur ne signifiait plus rien, la démarche lente, ponctuée de petits sauts entre les damiers qu'elle s'amusait à compter, elle zigzaguait entre des personnes à la figure pas forcément gaie, étendait les bras, dansait et tournoyait, juste histoire de tromper sa solitude. Parce qu'aucune de ces personnes ne l'apercevaient, parce qu'ils n'appartenaient plus au même monde. Parce que ceux qui partageaient sa peine se condamnaient étrangement au silence et à l'immobilité, demeurant telles de misérables statues de chair à l'orée des forêts, sous les ponts et au-devant des maisons. Grace ne comprenait pas en fait leur tristesse et leur désespoir. Elle nourrissait chaque jour un peu plus son cœur d'ambitions et de quelques étincelles, afin que jamais celle-ci ne se fatigue, ne s'obscurcisse et irrémédiablement ne s'éteigne. Eternellement le visage tourné vers le ciel, la brunette, partagée entre passé et présent, égarait son esprit du côté de cette immense faille intemporelle, en particulier la nuit, alors que les étoiles, de toute leur lumière enchanteresse, s'illuminent et scintillent sur une incroyable toile à l'apaisante couleur noire.

La lune, derrière un imperceptible voile, se dévoilait pudiquement au petit district. Et sous cette lueur encore invisible et bercée par un halo de chauds rayons saisonniers et de soirée, Grace interrompait sa chorégraphie, maladroitement, afin de prendre place sous une enseigne de cordonnier, sur un banc blanc cassé, aux nervures significatives de son grand âge, dans le but de se reposer. Mais de quel effort ? Depuis sa mort, elle était comme transportée par le vent ; elle se rendait là où il la dirigeait, et nulle part ailleurs, et était-ce probablement parce que l'âme errante s'était persuadée qu'il finirait par la guider sur la même route que son frère aîné ; cet être tant aimé, le seul à vrai dire dont elle ait le réel souvenir, que depuis son accident elle n'avait plus revu et après lequel elle était à la recherche depuis lors.

Son unique souhait, son unique but, son unique motivation dans ce monde : le rejoindre et ne plus le quitter. Qu'importe cette frontière immatérielle, elle ne voulait plus être délaissée, éprouver à nouveau ce sentiment d'abandon quand, par sa faute, ses parents s'étaient à jamais égarés. Dans sa mémoire, dans son esprit, seul ce point était éclairé par une torche à la flamme incandescente. Tout le reste demeurait dans l'ombre, même son visage…

Les genoux enrobés par ses paumes recouvertes de fins gants de laine couleur ivoire, Grace secoua énergiquement la tête et poussa un silencieux soupire. Le vent traversait d'un bout à l'autre la rue, tandis qu'au-dessus de sa tête se gonflaient les draps pendus aux cordes à linge étendues d'un côté et de l'autre de l'étroit chemin à l'intérieur duquel circulaient les êtres encore en vie. Et parmi eux, un garçon. Ce dernier accaparant de suite son attention, la collégienne redressa la tête et le détailla davantage alors qu'il passait son chemin devant elle sans la voir. Son visage, encadrée d'une prenante chevelure ébène, lui inspirait confiance, et bien plus encore. Mais de cela à savoir quoi…

Se levant prestement pendant qu'il lui présentait son dos, d'un geste presque automatique Grace porta son téléphone portable à son oreille, le regard vissé sur le dos imposant de l'adolescent, une fente de plus en plus conséquente à la commissure de ses lèvres. Un subit tremblement éprit ses bras, tandis qu'un froid inopportun partait à la conquête du creux de ses entrailles.

Il lui avait présenté son dos avant qu'elle ne parte pour sa dernière destination. Il lui tournait le dos, et la silhouette était la même, la parure corbeau du concerné se dispersait de même manière, sa nuque en étant couvée, bien qu'un peu désordonnée… c'était la même. Et comme frappée par un éclair, le corps de l'enfant s'agita et elle manqua de laisser s'échapper son cellulaire. De toute façon, il n'existait plus que pour elle…

Heureusement, elle se ressaisit et accourut, comme si sa vie en dépendait, si vie elle avait encore, derrière le garçon dont l'ouïe ne fut toutefois réceptive à ses appels.

"Arthur !"

Un sourire peut-être un tantinet trop confiant ornait ses lèvres roses. Peut-être espérait-elle, à vrai dire, un peu trop.

"Attends-moi, Arthur… !"

Son pied rencontra subitement et malencontreusement un effet plus solide qu'elle ne l'était et elle trébucha instantanément sur le sol, dans sa chute entrainant celle inéluctable de l'escabeau en bois délaissé sur son passage. De sa main, s'échappa également son téléphone et celui-ci voltigea quelques mètres plus loin, rebondissant, l'écran davantage fissuré pour une raison inexplicable, avant de se stabiliser là où elle ne pourrait pas l'atteindre de sa position, ventre à plat contre terre, l'un de ses avant-bras pour amortisseur et seul appui. Ses petits yeux marron, où luisaient quelques débris d'espoir, s'accrochaient à l'appareil, s'égarant aussi, toutefois, du côté du garçon qu'elle soupçonnait celui qu'elle avait perdu…

"L'espoir nourrit autant nos tristesses que nos joies"





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HIDDEN SHADOWS
Jude K. Connor
Jude K. ConnorMEMBRE ↯ ÉLÈVE.

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MessageSujet: Re: [Redbridge] Et le manège tourne, tourne, tourne... [PV Jude]   [Redbridge] Et le manège tourne, tourne, tourne... [PV Jude] EmptySam 21 Sep - 8:51

Suivant le courant de l'eau






La chaleur étouffante de l'été filait à tout allure, pour laisser place petit à petit à la douce brise de l'arrière-saison. Le mois de septembre touchait à sa fin ramenant avec elle, la saison des feuilles mortes, l'automne. Ce jour-là, Jude s'accorda un moment de répit entre ses révisions de cours, ses exercices de mathématiques, les chants et la natation. Il décida de rentrer chez ses parents pour un week-end, laissant le pensionnat Wexford ainsi que les cadets de ses soucis loin de lui. L'adolescent avait pris son sac scolaire pour rapporter ses travaux avec lui.

Il enfila un T-shirt blanc avec un dessin représentant un dauphin, par dessus il avait mis un sweat bleu, un jean, ses baskets bleues marines et une écharpe en laine autour de son cou. Le blanc-bec déambulait les ruelles tapisser d'un voile beige voyant un groupe d'enfant jouait dans le feuillage brun, laissant échapper un sourire, il reprit le chemin. Tel une feuille se laissant emporter par le courant d'eau, il se fraya un chemin par-ci, par là, entre les personnes pour finalement arriver à Redbridge. L'anglais jeta un coup d'oeil vers le vaste firmament, le début de la soirée commença posément, il se dirigea vers la maison de ses paternels, il tourna la poignée de la porte, il ouvrit la porte, il rentra en sorte de fermer derrière lui l'entrée. Le jeunot avait accoutument d'être seul dans le domicile depuis sa tendre enfance, il voyait rarement ses parents depuis qu'il avait quitté le nie familial pour ses études. Il déposa son sac dans le salon, son regard resta figé sur un bout de papier.

    « Nous sommes désole mon chéri, nous sommes partir pendant quelques jours. Ton père t'a laisser de l'argent sur ton bureau, la natation s'est bien malgré tout pense à manger.

    Bisou ta mère.
    »


Une routine parmi tant d'autre, Kyle se dirigea vers sa chambre, il prenait l'argent et sortait de l'appartement. L'astre de la nuit s'était levé, il foulait les allés du district de part et autre sans poursuivre une direction précise. Les yeux du garçon s'orientaient vers les maisons délabrés... Il ne fallait pas oublier qu'il se retrouvait dans un quartier pauvre, les ruelles étaient en piteux états laissant de temps en temps des morceaux de parcelles un peu partout sur la route, des allés fissuraient, des maisons qui datent depuis un demi-siècle sans jamais être rénover, d'autres ne tenaient qu'à un fil et le reste s'étalaient tout au long des voies. Il était né dans son milieu, là où on ne connaissait que la pauvreté. Qu'est-ce que le délice de passait du temps à siroter un thé glacé qu'à aider son prochain en détresse ? Les habitants n'étaient pas tous des pauvres, il y avait des pauvres comme des modestes, le jeune Connor faisait partie de la tranche modeste. Il ne pouvait pas connaître toutes les sensations et émotions de ceux qui n'étaient pas la chance d'être dans le même rang social que lui. Son téléphone vibra puis il le regardait.

Stuart
Jude ! Tu ne m'as pas dit que tu étais rentré chez toi ! Espèce de sale traitre ! Blague à part, viens manger chez moi. Mon petit-frère et ma petite-soeur sont impatients de te revoir, même si cela fait que trois semaines qui ne t'ont pas vu.  
THANKS XO MONSTER


Malgré tout, ils n'étaient pas forcément les plus malheureux du moment que chacun se battait pour vivre leurs espoirs, leurs rêves, les tristesses...

Le vent souffla, ses cheveux ténébreux se laissaient guider par ce chuchotement donc ses mèches fins glissaient sur sa peau et brouilla éphémèrement sa vue. Il vit voler au loin, des draps blancs se laissant animer par cette âme. Il se retrouva dans une rue étroite, lui aussi s'était laissé accompagner par le zéphyr. Étrangement, les endroits les plus restreint furent ceux les plus animes, il passait son chemin en saluant quelques passants prospères, puis au fond de l'allée, il vit un escabeau en bois qui évitait sans encombrement. Il fit quelques pas et entendu un bruit sourd comme quelqu'un s'était pris le pied sur un objet derrière lui. Il se retourna important son écharpe à suivre le même mouvement que lui et il vit un téléphone portable volait jusqu'à lui. Il s'interrogea dans un premier temps, ses yeux saphirs regardaient tout autour de lui pour trouver le propriétaire de l'appareil. Malgré tout dans un second temps, il était persuadé qu'il y avait personne derrière lui... Il le ramassa, le regardait et constata qu'il n'avait jamais vu un modèle de ce type, il devait être vieux sa coque ne tenait pratiquement plus, il l'ouvra et contacta que l'écran était fissuré. Qui pouvait être le propriétaire de ce téléphone ?

« Il est dans un mauvais état … Je me demande qui est son propriétaire. »

Jude mit l'appareil dans sa poche droite de son jean et il se dirigea vers le marchepied s'il y avait quelqu'un qui était tombé, il l'aurait vu. Malgré tout, il n'y avait personne... Le chuchotement du vent combla le silence qui pesa autour de lui... Il s'accroupit vers l'échelle pour l'agripper à ses larges mains pour le redresser, le mettre sur un mur et dans une position pour que personne ne chuterait à nouveau dessus. A nouveau ? Qu'est-ce qu'il racontait ! Il n'y avait personne à par lui. Il soupira, il devait se faire des idées.

« Je pense que ce soir après le diner j'irais dormir plus tôt, dire que j'ai cru un instant qu'il y avait une personne qui a trébuché sur cette escabeau. »

Il ressortit le téléphone portable de sa poche et le regarda à nouveau. Puis, un détail attirait son attention... L'heure de l'appareil l'interpella fortement, il prit son téléphone dans son autre main pour regarder l'heure affiché et le garçon constata que les deux heures étaient différents.

« Il est cassé ? Cependant, je n'arrive pas à voir la date sur celui-ci... »

Un mystère en plus parmi tant d'autres, avec à la clef des questions sans réponse...

« Je dois trouver son possesseur. »

Il marcha quelques mètres plus loin, laissant le souffle du vent nourrir son âme cherchant à puiser de l'inspiration. Gardant fermement, l'appareil entre le creux de sa main droite.



« La vie est une échelle, les uns montent, les autres descendent.  » de Proverbe bulgare.
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HIDDEN SHADOWS
Grace J. Mc Kallow
Grace J. Mc KallowMEMBRE ↯ FANTÔME.

(+) MESSAGES : 17
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MessageSujet: Re: [Redbridge] Et le manège tourne, tourne, tourne... [PV Jude]   [Redbridge] Et le manège tourne, tourne, tourne... [PV Jude] EmptyMer 25 Sep - 4:53




De l'autre côté d'un écran




Thème


A l'aide de sa main, il cueillit l'appareil qui lui avait échappé, et Grace ne sut que s'en étonner. Depuis son incident, ce sombre soir d'hiver naissant, personne mise à part elle n'apercevait le téléphone, elle était la seule à en reconnaitre les fissures, à en sentir la solidité de la coque, à en connaitre tout simplement l'existence. Et il ne l'avait jamais auparavant quitté. Qu'il soit dans sa poche, ou dans l'autre, ou encore dans le creux de sa main, jamais durant ces quarante années d'inconscient il ne s'était libéré de l'immatérialité de son corps, comme appartenant à cette enveloppe fantomatique dont elle se révélait prisonnière. Et comme s'il eut suffi qu'il en quitte la protection pour redevenir véritable, il se trouvait à présent à nouveau en possession de celui que la fillette croyait être son frère…

L'examinant consciencieusement, celui-ci le fourra ensuite dans sa poche et pivota en sa direction. Alors un cœur qui ne possédait plus normalement sa place au creux de sa poitrine se mit à battre, vivement, et elle s'agenouilla, puis recula légèrement sur le côté quand l'adolescent se saisit de l'objet ayant causé sa chute afin de le redresser, sans un moment la regarder, parce que malheureusement il ne la voyait pas.

Durant un court instant, la brunette avait oublié cette courte frontière qui les distançait l'un de l'autre ; injustement. Pourquoi son téléphone avait-il pu revivre, alors qu'elle demeurerait sûrement à jamais derrière ce voile d'invisibilité et d'insonorité qui la désobligeait ? Son souffle, silencieux, était la preuve-même que, malgré son état, elle se révélait encore en vie, quelque part, d'une façon ou d'une autre ; elle existait encore, et ce depuis plus longtemps qu'elle ne l'imaginait. Alors pourquoi ? Quelles sont les raisons qui ont débouché sur cette décision ? Pour quoi ne pas l'avoir directement envoyée rejoindre ses parents, pour quoi l'avoir fait attendre ? Et toutes ces autres questions qui resteraient sûrement pour l'éternité sans réponse…

Alors qu'il effectuait sa tâche, le garçon émit quelques hypothèses, plus vraies qu'il ne le soupçonnait, et sortit ensuite le téléphone sur lequel Grace focalisa dès lors toute son attention, jusqu'à qu'il tienne dans son autre main un deuxième de ces appareils. Un d'un tel prototype, cette fois, que la fillette ne le reconnut pas, fronçant les sourcils pour montrer toute sa consternation à un écran qui ne lui renvoyait pas son image, que celle du bleu prenant des iris de celui qui le préservait au creux de ses paumes, et sur lequel figurait l'heure actuelle, proche de celle où habituellement on lui demandait de rejoindre la maison ; et instinctivement elle sonda les alentours. Où, déjà, résidait-elle ? Ici, ou là-bas ? Nulle part. Presque un demi-siècle qu'elle ne détenait plus de chez elle et que donc elle ne respectait plus le couvre-feu. Aussi que dirait sa tante si elle la voyait ? Si un jour seulement elle avait la possibilité de la revoir, car même son aîné, ou en tout cas celui avec lequel elle le confondait, ne l'apercevait pas, ne percevait pas sa présence. Il cherchait à savoir à qui appartenait son bien, sans penser instant qu'il pourrait être le sien.

Quand l'adolescent se retourna pour reprendre sa route, ce fut affolée que la collégienne emboita son pas et se dressa sur son chemin, dans l'espoir de faire barrage de son corps. Vainement. Il passa à travers elle comme s'il s'était contenté de la contourner, subtilement. Elle déglutit, les bras ballants des deux côtés de son corps.

"Arthur, où est-ce que tu vas !" s'époumona-t-elle en trottinant à ses côtés. "Ecoute-moi ! Tu avais dit que tu ne me laisserais pas, et maintenant tu m'abandonnes encore ! Héo !"

Grace avait conscience qu'il ne l'entendait pas, pourtant, plus il s'évertuait à l'ignorer, plus elle insistait pour qu'il remarque sa présence. De son point de vue, c'était beaucoup trop facile de la délaisser ainsi après autant de temps d'absence, de l'égarer, la retrouver, ne pas l'aider, et l'abandonner encore, comme si c'était normal. Loin d'être fâchée de son comportement toutefois, elle faisait preuve d'une détresse expansive et était à la recherche d'un peu de réconfort. Un réconfort que seul lui était apte à lui apporter, la petite brune avait fini par s'en persuader avec les années. Alors comment acceptait-il, lui qui s'était toujours révélé doué d'une grande âme, de l'oublier et la laisser au bord d'un trottoir ? Elle se le refusait pour lui ; pour toute cette empathie dont il fit preuve pour elle par le passé.

Mais maintenant, comment l'interpeler ? Comment lui faire comprendre qu'elle était ici, à ses côtés, alors qu'il n'avait ni l'ouïe pour percevoir ses appels ni les yeux pour la discerner ? Une idée émergea des nappes brumeuses de son esprit quand le souvenir du bruit de l'escabeau chutant au sol retentit et se répéta au sein de sa boite crânienne, animant ainsi l'intégralité de son être d'une incroyable secousse à la manifestation de laquelle la collégienne se dirigea vers un amas de cailloux réfugié à l'ombre d'une petite baraque pas moins différente des autres. Elle se saisit alors des petites pierres grises et en catapulta quelques-unes contre les murs de l'autre côté de la rue. Ainsi, sur des carreaux, ricochaient les gravillons, nombreux, divers : au cœur du silence, sans mal, ils réussirent à imposer leur mélodie saccadée. Et dans une maladresse, Grace parvint même à toucher, à l'aide de l'un de ses projectiles, le jeune homme ayant son téléphone en sa possession. Tous les cailloux que contenait sa main, soudain, chutèrent. Ses yeux rivés sur le sol, elle forma un mot, tant bien que mal, avec ce dont elle disposait. "Mine" en lettres capitales.

Tout problème a sa solution





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Jude K. Connor
Jude K. ConnorMEMBRE ↯ ÉLÈVE.

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MessageSujet: Re: [Redbridge] Et le manège tourne, tourne, tourne... [PV Jude]   [Redbridge] Et le manège tourne, tourne, tourne... [PV Jude] EmptySam 5 Oct - 19:25

Le silence est tueur...






Jude réfléchissait toujours à une solution toutefois il avait beau regarder à droite et à gauche, personne. Il continua à marcher sans avoir une itinéraire précis. Il se contenta de marcher dans ce silence abyme. Ses pas résonnaient de façon progressif et irrégulier comme son cœur. Il était perturbé sans connaître la raison primaire, ce n'était qu'un téléphone portable ni moins ni plus... Puis, il réfléchissait quelques instants pensant qu'il pouvait contenir des souvenirs importants. D'après l'état de l'objet et ses observations, son hypothèse pourrait être juste.

L'adolescent savait que la mémoire de l'homme n'était pas fiable, au fur et à mesure du temps nos souvenirs devenaient flous. La simple raison était qu'elle conservait les moments les plus marquantes de notre vie, parfois la totalité et parfois qu'une infime partie. Par conséquent, l'objet pouvait préservé un moment précis de notre vie. Elle éveillait au plus profond de notre être, des souvenirs marquants ou oubliés.

Ce n'était qu'un théorie dont il avait entendu par le passé d'une personne dont il ne se rappelait guère de sa forme de son visage ni même son nom. Du moins, une partie de son être lui indiqua se manque de présence inconnu et nullement prouver de son entourage. Étrangement, l'anglais ne s'était jamais attarder dessus. Son côté dans la lune et tête en l'air, lui permettait de passer à autre chose. Il ne croyait point au surnaturel, il croyait le réel et rien d'autre. Certes, la ville de Londres avait été frapper par Jack l’Éventreur, le sanguinaire meurtrier avait fait des atrocités dans Whitechapel une ville oubliée qui alimentait encore les crimes de celui-ci à travers de nombreux ouvrages.

Ainsi, il avait laissé une trace de son histoire dans cette ville. Néanmoins, c'était le passé et peu de gens s’intéressaient à ses meurtres. La raison ? Ils étaient trop préoccuper par leurs propres sorts. Qu'importe les nombres de livres racontaient les histoires de fantômes, d'assassinat... Le jeune homme s'en fichait pas mal comparer à son ami Stuart donc son défunt père était un détective renommé.

Perdu dans ses pensées, des bruits cassaient le silence et résonnaient à travers le vent. Kyle se retourna avec prudence, il ne vit rien quand il jetait un coup d’œil dans les environs pensant sincèrement qu'il était devenu fou, malgré tout son cœur battait à mille à l'heure et serra légèrement le téléphone ramassé précédemment. Puis, son regard se dirigea vers le sol plus précisément  sur un tas de cailloux disposés d'un façon mystérieuse. L'adolescent s'en rapprochait avec prudence tout en jetant des coups d’œil autour de lui. Arriver sans aucun encombre, il baissa son regard et il pouvait lire « Mine ».

« Moi ? »

Le souffle caressa sa chevelure corbeau, ses yeux étaient rivés sur le mot et sa main droite tenait toujours l'appareil. L'autre main était sur le menton du jeune homme ne comprenait guère l’incompréhension du « propriétaire » en question. Il faisait cela pour ce moquer de lui ? Où avait-il une autre raison ?

« Si vous êtes là, alors montrez-vous. »

Il s’accroupit un instant vers le message, il n'y a personne à part lui. La rue n'avait pas de ruelle annexe du moins là ou il était. Autour de lui, il y avait une maison délabré, un banc blanc et un lampadaire qui clignotait. Une ambiance assez sinistre ?

« Je garanti que je n'ai pas trifouiller votre téléphone alors... »

Personne ne se montra pour l'instant... Il avait l'impression de vivre un passage d'un livre néanmoins tant aimé et entendu de son meilleur ami « L'homme et le silence, les bruits échangèrent leurs paroles pour se comprendre mutuellement ».



« La parole reflète l'âme. » de Sénèque.
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